Contrôle DGCCRF chez des céramistes : retour d’expérience
Un contrôle DGCCRF des céramistes peut arriver sans prévenir. Pour beaucoup de céramistes, c’est un sujet peu connu, rarement anticipé, et souvent sou...
Par Sarah
Les vacances se terminent mais si tu veux garder un peu d’évasion au cœur de l’année, je te parle des résidences et retraites céramiques. Ces 2 formats d’évasion t’apporteront une parenthèse concrète, avec des mains couvertes d’argile et des idées qui s’épaississent comme une belle barbotine.
Ici, je vais te partager des astuces pour réserver ton excursion — et surtout pour entretenir ce parfum de vacances sans perdre le fil de ta passion.
Tu veux bloquer du temps pour toi et l’argile avec une dose d’évasion? Tu as deux options :
Va en résidence si tu as :
Va en retraite si tu veux :
Checklist équipement clé à vérifier avant de choisir ton lieu:
Fours (élec/gaz/bois), volumes maxi, cycles disponibles, tours/presses, moules, labo émail, matières premières, stockage, logistique de cuisson, aide technique, hébergement, accès 24/7, assurance, conditions de sécurité, options d’exposition/vente, et coûts précis (studio, logement, matériaux, cuissons).
Si les résidences d’artiste et plus particulièrement les résidences céramique t’intéresse, tu devrais trouver ton bonheur ici. Ce site regroupe toutes les résidences du monde entier !
Si tu cherches des résidences d’artiste en France, je t’invite à consulter celui-ci !
Pour financer ces résidences, tu peux demander des aides de bourses publique de création/recherche, mobilité internationale, projets arts visuels. Tu peux aussi demander des fonds de fondations privées. Tu peux sinon te l’autofinancer ou demander du crowdfunding.
Europe
Asie
Etats_unis

Europe
Amériques
Asie (hors Japon)
Et bien sûr, tu as nos semaines de stage évasion que nous proposons chaque année en Juin / Juillet, pour t’offrir une bulle d’air et de céramique pour te ressourcer et progresser !

Mino / Tajimi (Gifu) — traditions, anagama, formats 2→6 semaines
Mashiko (Tochigi) — terre mingei, scènes locales actives
Partout au Japon — paliste de résidence
5) Arita (Saga) — porcelaine, réseaux pros

Cécile Fouillade est une talentueuse céramiste qui a suivi de nombreuses résidences d’artistes dans les pays polaires pour découvrir et étoffer sa pratique.
Après le bac, j’ai fait une prépa à Paris, puis l’École supérieure d’art à Épinal (Vosges), avec un DNAT mention design graphique. Sur le papier je voulais dessiner… en réalité, j’ai surtout travaillé le volume. Je me suis intéressée aux artistes et écrivains voyageurs, aux artistes marcheurs : des pratiques où le déplacement (réel ou imaginaire) nourrit l’œuvre.
J’ai lu des récits d’explorateurs, de photographes animaliers en régions polaires. Ça a infusé. J’ai d’abord traduit ça avec le papier (blancs, gaufrages, épaisseurs), puis le bois. J’ai réalisé une installation en sucre et en sel (les visiteurs marchaient, dessinaient dedans) pour symboliser un territoire fragile type Arctique/Antarctique, lentement abîmé par l’humain. J’aimais l’idée, mais le papier restait trop éphémère. La céramique m’a attirée pour le toucher et la durabilité.
Oui, un BMA céramique (tournage, émail, modelage, décors). C’était mon premier bagage technique. Mon prof de tournage, Valérie Maillot, m’a conseillé la Maison de la Céramique de Dieulefit : une année très riche, beaucoup de stages chez des potiers pendant les vacances scolaires, et un large panel de techniques. Je la recommande : ça donne de la matière concrète pour démarrer un atelier.
À Dieulefit, j’ai pu vraiment toucher la porcelaine (terre plus coûteuse, pas partout disponible). J’ai trouvé ma matière : translucide, solide et fragile à la fois, capricieuse (fissures possibles), avec des aspérités qui me rappellent la glace. Mon intérêt pour les pôles m’a menée… à la porcelaine.
Je travaille lentement. Mon séchage est extrêmement lent : pièces sous plastique, je découvre petit à petit, je couvre les zones non travaillées. Sur une pièce, je peux passer un à deux mois.
Résultat : peu de fissures chez moi. Le vrai sujet, ce sont plutôt les déformations à la sortie du four. Le secret reste le lent-lent-lent. Même sur une pièce épaisse réalisée vite : on ralentit le séchage.

Je réalise mes petits éléments un par un, puis je les colle à la barbotine de porcelaine avec un peu de vinaigre pour l’adhérence. Je pose ça à un état proche du cuir : ni trop humide, ni trop sec.
Manipulation : j’avance par zones, je protège ce qui n’est pas travaillé. Lenteur et ordre de gestes évitent la casse avant cuisson.
Avec des pigments réfractaires (et des oxydes en tests). L’idéal, c’est de mélanger en barbotine (terre liquide), puis laisser épaissir jusqu’à l’état plastique. En pratique, je mélange souvent en plastique : je garde ma patience pour le modelage.
Le multi-couleurs impose des pauses et des choix : quelle teinte, quel rythme dans la pièce.
Un à deux mois, selon taille/épaisseur/couleurs. En été, je bosse en sessions longues pour éviter que ça ne sèche trop vite. Parfois, jours entiers sans pause sur plusieurs week-ends pour finir avant le point de non-retour.
Les pôles ont été mon point d’ancrage dès Épinal. Ça m’a menée à la porcelaine, puis aux voyages et résidences. Je suis partie avant d’ouvrir mon atelier, sans objectif figé : voir ce que ça change vraiment.
La première résidence m’a bouleversée. C’est elle qui a ancré le travail que je fais aujourd’hui.
En cherchant sur Internet. J’ai trouvé des annuaires de résidences, par continents et disciplines. Je suis tombée sur une résidence au Groenland… sur un ancien remorqueur pris dans la glace.
Ils faisaient un vernissage à Marseille : j’y suis allée, j’ai rencontré l’équipe, j’ai déposé un dossier. J’ai été prise (de justesse) : la céramique, c’est lourd, pas idéal pour voyager. Mais j’ai tenté.
Côte ouest du Groenland, un bateau figé dans la banquise, plusieurs artistes (graveuse, dessinatrice, chanteuse…). On s’est nourries des paysages, de la culture inuite (proche d’un village), de la faune. Là-bas, la matière animale est vitale et sacrée (peaux, os).
J’ai voulu sculpter ce “sacré” avec ma matière : la porcelaine. Pour cela, j’ai emporté de la terre, fait des tests de congélation/décongélation : ça a donné des craquelures qui m’évoquent la glace. Enfin j’ai modelé des “ossements”, des textures de fourrure (certaines n’ont pas survécu au retour).
Durée : environ un mois. Assez pour s’immerger. J’aurais aimé rester plus.
J’ai pris un deuxième job “alimentaire” pour mettre de côté. Certaines artistes trouvent des sponsors (mais c’est long, aléatoire). On a aussi fait un crowdfunding sur une autre résidence, avec contreparties en céramique : ça marche si tu t’y prends tôt. Je préfère les leviers que je maîtrise (job, financement participatif) plutôt que d’attendre un “oui” hypothétique.
Oui. Je n’ai fait que des résidences sur bateaux après celle du remorqueur figé.
En roman, De pierre et d’os (Bérengère Cournut) : pour découvrir la culture groenlandaise, la place des femmes, la dureté et le chamanisme. On a l’impression d’y être — un voyage imaginaire quand on ne peut pas partir.Conseils pratiques (synthèse rapide)
J’espère que cet article te donne l’envie et les clés de continuer à explorer la céramique à l’étranger. Si tu as trouvé de ton côté d’autres pistes de retraites ou de résidences céramique à l’étranger, dis-nous, nous sommes preneuses !!